Le statut anti-RNP : un potentiel marqueur de glomérulonéphrite extra-membraneuse au cours des connectivites - 26/08/19
Résumé |
Introduction |
Les connectivites représentent un groupe hétérogène de maladies auto-immunes, dans lesquelles l’atteinte rénale est fréquente. Cependant, le profil des atteintes glomérulaires chez les patients ayant des anticorps anti-RNP dans un contexte de connectivite reste mal connu.
Méthodes |
Cette étude rétrospective monocentrique s’est intéressée au profil de l’atteinte glomérulaire selon le statut anti-RNP chez les patients souffrant de connectivites, incluant le lupus systémique.
Le statut anti-RNP a été établi chez tous les patients ayant une glomérulonéphrite lupique (NL), diagnostiquée entre 01/2005 et 12/2016. Le profil histologique de l’atteinte glomérulaire des patients ayant une connectivite et des anti-RNP a également été étudié. Les données clinico-biologiques et histologiques ont été recueillies lors de la biopsie et durant le suivi.
Résultats obtenus ou attendus |
Cent vingt-deux cas de NL ont été identifiés. Parmi les 31 patients ayant des anti-RNP, 39 % présentaient une glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM) pure, contre 7 % des patients anti-RNP négatifs. Les valeurs prédictives négative et positive des anti-RNP pour le diagnostic de GEM pure dans la NL étaient de 93 % et 39 %, respectivement.
Trente-neuf patients ayant une connectivite et des anti-RNP positifs, incluant 31 lupiques, ont été biopsiés pour une atteinte glomérulaire sur la même période. Vingt-trois (60 %) avaient une GEM, dont 16 une forme pure. L’âge médian des 16 patients était de 33 (IQR, 20–47) ans et le titre des anti-RNP était de 1141 (IQR,826-2547) UI/L. 15/16 patients ont été traité par prednisone seule (n=2) ou associée à un immunosuppresseur (n=13), notamment du rituximab (n=5). À 12 mois, 64 % et 36 % des patients étaient en rémission complète et partielle, mais 50 % ont eu au moins une rechute au cours d’un suivi médian de 30 mois (Fig. 1).
Conclusion |
La positivité anti-RNP permet d’individualiser un sous-groupe particulier au sein des glomérulopathies associées aux connectivites, avec une forte prévalence de GEM. Le rôle physiopathologique des anti-RNP reste néanmoins à préciser.
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Vol 15 - N° 5
P. 363 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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